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09/09/2014 : Sadi Carnot dans la presse quotidienne régionale

Lien vers l’article paru dans la Marseillaise
A Marseille, par manque de personnel, le centre des finances publiques de Sadi Carnot va fermer ses portes, ce mercredi 10 septembre, pour la 3e fois en dix jours. En détresse comme les usagers, les agents craquent et demandent leur mutation.

Le centre des finances publiques de Sadi Carnot regroupant les arrondissements : 2e, 3e, 14e, 15e et 16e ferme ses portes mercredi 10 septembre faute de personnel.

Ce n’est pas la première fois. Les lundis 1er et 8 septembre, les contribuables marseillais avaient aussi été avisés de cette fermeture par voie d’affiche. Pour toute réclamation, la Direction régionale des finances publiques (DRFIP) les renvoyant à l’outil Internet.

« Cette fermeture a pour objet de permettre le maintien de la qualité de l’accueil au guichet des usagers, qualité qui exige la formation d’agents nouveaux dans ces services à la suite du traditionnel mouvement du 1er septembre. Elle pourra être renouvelée en cas de besoin », a répondu, hier, par courriel la DRFIP suite aux sollicitations téléphoniques de La Marseillaise.

Soumis aux pressions, douze agents ont craqué

Le problème d’étranglement existe depuis la réunion des deux centres l’Arbois et Sadi Carnot en un point unique : Sadi Carnot (2e). Ici, une dizaine d’agents reçoivent 600 à 800 contribuables quotidiennement, dont la plupart sont en grande difficulté, et n’ont que deux minutes pour répondre à leur demande. Ils travaillent dans des conditions qui se sont détériorées. Sur 14 agents, 12 ont demandé leur mutation. Ils n’en peuvent plus. En cause aussi, les 45 suppressions d’emplois dans les Bouches-du-Rhône cette année (contre 70 en 2012 et 60 en 2013), plus 130 postes non pourvus en 2014, « une façon masquée de tailler dans les effectifs », informe la CGT.

Sadi Carnot un centre à bas coût qui fait de l’abattage

Le temps d’attente dépassant les 2 à 3 heures sans toilettes publiques accessibles, la détresse humaine, ne sont pas faits pour calmer la colère des usagers qui n’hésitent pas à railler les fonctionnaires sur les affaires Cahuzac et Thévenoud. Les Marseillais font face à une politique gouvernementale qui n’est pas tendre pour les plus démunis et ils retournent leur désarroi contre ceux qu’ils ont en face.

Philippe Laget, co-secrétaire CGT FP13, fustige « un service public à bas coût alors qu’il faudrait un service public digne de ce nom ». Cela passe par le retour à deux points d’entrée pour désengorger l’accueil à Sadi Carnot. « Ce qui a été fait à Nantes, doit être possible à Marseille, souligne le responsable syndical. Et ce n’est sûrement pas la formation de nouveaux agents qui réglera, toujours selon lui, le problème de fond ».

Si les difficultés devaient perdurer, la grève pourrait rappeler à cette administration le bien-fondé de ce qu’elle nomme « un accueil de qualité ».

Piedad Belmonte

Article publié le 9 septembre 2014.


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