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20/10/2014 : Fermé le jeudi ! Que se cache-t-il derrière la fermeture au public des centres des Finances publiques marseillais et aixois ?... Et du réseau des trésoreries ?

La Direction de la Drfip13 a informé le 14 octobre la fermeture au public de tous les Centres des Finances Publiques de Marseille et d’Aix-en-Provence, en tout cas là où sont implantés des services des impôts des particuliers.

Cette fermeture sera effective tous les jeudis, jusqu’au 31 décembre 2014 à compter du 16 octobre.

C’est soi-disant une « expérience » menée sous l’égide de la direction générale.
En pleine période d’échéances fiscales, prendre une telle décision avec seulement 2 jours de prévenance, quand bien même une « information » par voie de presse aurait été faite et un arrêté de fermeture pris par le préfet... c’est plus que de la désinvolture : c’est du mépris pour les contribuables, pour les usagers.

Tandis que notre administration entend favoriser le civisme fiscal par un comportement respectueux des conttribuables au regard de leurs obligations déclaratives et de leurs obligations de paiement, le minimum que ces derniers pourraient attendre en retour de leur administration est que celle-ci accomplisse ses obligations de service public, particulièrement concernant les conditions de leur accueil ! Ce n’est pas le cas.

Ainsi, ce sont des centaines de contribuables qui se sont heurtés, jeudi 16 octobre, à des portes closes devant les centres des Finances publiques de Marseille et d’Aix !

Et pour « gérer » et informer les contribuables, des gardiens et des contrôleurs principaux faisant le trottoir pour expliquer que « c’est fermé ».

La Drfip13, soucieuse d’une information « claire » aux contribuables, a fait apposer des avis sur des formats A4 indiquant la fermeture... mais disposés parfois à plusieurs mètres des grilles, rendant ainsi l’information illisible !

Mieux, les premiers placards indiquant la « fermeture tous les jeudis » ont par la suite été remplacés par d’autres qui égrainaient les jours d’ouverture : lundi, mardi, mercredi, vendredi... Voilà une communication soucieuse de positiver !

Nos services ne sont pas « fermés » – ce qui apparaitrait exceptionnel- comme lors d’une grève (!?) mais la mention d’un planning d’ouverture permet de faire douter le contribuable ; « M....., je n’avais pas vu que le jeudi, c’était fermé » !

Au moment où les relations avec les usagers (cocktail crise / pauvreté et injustice fiscale) sont de plus en plus difficiles, au moment où les agents des SIP font remonter à la direction locale leurs revendications pour la mise en place de dispositifs de prévention (lettre de la CGT du 25/09), tandis que les signalements et témoignages de violences subis par nos collègues trouvent écho dans les médias locaux et même nationaux, c’est le moment que la DRFIP choisit pour traiter "par dessus la jambe", les contribuables. Cela s’appelle jeter de l’huile sur le feu.

Ce sont les agents qui ont fait les frais des mauvaises manières de la DRFIP. Et cela dès vendredi 17 octobre. Mais visiblement, ce risque n’est pas de nature à retenir l’administration qui a d’autres priorités.

Pourquoi fermer un jour par semaine ? (2 jours étaient d’abord envisagés...)

Tout simplement parce qu’en back-office, on n’y arrive plus !

 La fermeture d’un jour n’est pas une « respiration » pour les agents des SIP ! Et ne le sera pas non plus pour ceux des back-office !

L’administration, après avoir été contrainte sous la pression des mobilisations des collègues des SIP de consacrer des moyens humains pour l’accueil physique -et encore pas de partout-, il faut maintenant redéployer les agents sur des tâches de back-office car les tâches de gestion, de mise à jour, de recouvrement, de contrôle, de vérification... sont en train de piquer du nez, voire de se crasher !

 En gestion, les objectifs de « performance » deviennent une ligne d’horizon (qui s’éloigne quand on croit s’en approcher), la course aux statistiques, les injonctions diverses et variées de l’Etat major qui pleuvent sur les services confinent désormais à l’aveuglement face à la réalité des services !

Et pourtant ce n’est pas la faute des agents qui ont toujours alerté sur la situation, en SIP comme en SIE !

L’administration leur expliquait « qu’il ne fallait plus travailler comme au siècle dernier » (Sic !) Chapeau bas, les managers !

Alors les fermetures, tous les jeudis jusqu’à la fin de l’année, vous l’aurez compris, ce n’est pas pour souffler !

 C’est pour rattraper du travail, encoder, traiter, faire le job qui ne peut plus être fait pour cause de suppressions d’emplois et d’emplois vacants.
 C’est une des pistes pour consacrer plus de main d’oeuvre sur des tâches à plus forte « valeur ajoutée ». Comprenons ici que l’accueil, les délais, les explications, ça ne rapporte pas grand chose...
 Et certains responsables de l’Etat Major, de nous jouer l’air du nécessaire redéploiement pour « sauvegarder les qualifications », ou encore tentant de faire vibrer la fibre de l’égalité républicaine devant l’impôt sans quoi nous perdrions notre raison d’être ! L’argument ultime !

 Dans son diagnostic bidonné du réseau lors du groupe de travail national de juillet 2014 (voir publication cgt de début septembre), le cynisme de « l’offre crée la demande » est l’hypothèse de base de la DG.
En effet, consacrer « trop » de moyens à l’accueil rendrait illisible les autres possibilités pour contacter nos services (téléphone, internet, plateformes d’appel...)...
Pour la DG et la Drfip, en limitant l’ouverture, l’offre d’accueil diminue : la demande du contribuable d’être reçu physiquement diminuera...

Fermer au public « à l’essai » est un révélateur :

 Un révélateur de l’incurie des décideurs qui ont destructuré nos services (travail prescrit) au mépris du travail réel et de son environnement,
 Un révélateur des conséquences de la concentration de l’accueil sur des guichets uniques,
 Un révélateur des conséquences de plus en plus terribles des suppressions d’emplois
 Un révélateur d’une organisation du travail en front office/back office qui fragmente et empêche une continuité dans la gestion des dossiers au sein de la mission fiscale.
 Un révélateur, malgré les protocoles entre comptables des SIP, de l’absence de cohérence et de ligne directrice pour les agents « mutualisés » à l’accueil,
 Un révélateur que la « mutualisation » de l’accueil est en fait un prélèvement sur les services de gestion et source de tensions entre chefs de services,

 Un révélateur de la volonté de notre administration, malgré les centaines de milliers de contribuables reçus à Marseille et Aix chaque année, de lancer un ballon d’essai pour officialiser une généralisation de la diminution de l’ouverture au public pour l’ensemble de nos services et entériner, de fait, des pratiques qui font florès depuis des mois dans le réseau comptable, particulièrement les trésoreries où les agents n’en peuvent plus .

Pour la CGT, fermer nos services au public, c’est accélérer les restructurations et les suppressions d’emplois ! car l’administration veur réorienter les usagers vers les "autres canaux", comprendre les plateformes téléphoniques : tapez 1, tapez 2...

  • Agent de la Drfip13, si ton sens du service public n’est pas excellent dans ta fiche d’évaluation professionnelle... c’est peut-être que ceux qui te jugent l’ont perdu ! Fais appel en Capl, nous sauront quoi dire !

A défaut de pot de moutarde comme le chante Brassens dans Marinette, devant nos services fermés au public ce jeudi 16 octobre, avec leur avis de TH à la main..., ils avaient l’air de Con...tribuables.

Article publié le 19 octobre 2014.


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