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25/08/2014 : 1h30 dans la file d’attente du SIP Sadi Carnot

25/08/2014-hall du SIP Sadi Carnot-15h30/17h00

Août 2014 est marqué par une forte fréquentation des contribuables aux guichets des SIP des Bouches-du Rhône. Réception des premiers avis, demandes d’explications et renseignements sur la PPE, demandes de délais de paiement, réclamations, ...

Agents en congés : l’équipe d’accueil s’affaire... le public patiente.

Ce 25 août, à 15h30 ils sont plus d’une centaine ( 140 ? ) dans le serre-file du hall de Sadi Carnot.

A l’entrée, le vigile oriente le public.

Il doit aussi expliquer que la caisse est exceptionnellement fermée cet après-midi.
C’est la décision qui a été prise faute de personnel. L’accueil spécialisé est également fermé. C’est aussi la décision qui a été prise faute de personnel.

A l’accueil debout, on fait du « général » et du « spécialisé ». Ça dure forcément plus longtemps.

Dans la file d’attente il fait chaud.
Il n’y a pas de climatisation pour les contribuables.
(Dans les étages, la clim semble HS : des seaux sont disposés dans les couloirs à cause des fuites.)

Dans le hall, un cadre A « voltigeur » se démène, apostrophé par le public. Rentre, sort, cours dans un autre service, revient avec un document, renseigne, intervient pour faire retomber la tension quand celle-ci augmente.

Un cadre qui travaille dans l’immeuble passe par là, (quelle idée ?!) à proximité de la file d’attente. Une dame l’interpelle, passe sous le ruban du gestionnaire de file, et tente d’exposer son problème. c’est pour savoir si je suis au bon endroit.... dit-elle, si je dois revenir je dois prendre un congé, c’est pour m’organiser... . En vain. L’agent voltigeur intervient alors, l’autre cadre a accéléré le pas pour s’éloigner plus vite.

« C’est pour un remboursement de timbres fiscaux »... La fourmi voltigeuse va lui chercher un document et lui indique la marche à suivre. Pas de temps mort, une autre personne l’interpelle. A cet instant un monsieur indique qu’une personne avec un drain et une poche est fatiguée dans la file...
Elle n’avait pas été repérée. On ne peut pas être au four et au moulin...
La personne est reçue, l’autre reprend la file.
Des contribuables guettent et tentent de se manifester pour exposer leur demande à la fourmi voltigeuse.
L’attente est longue, debout, immobile.
Il y a une seule chaise.
Une mamie l’occupe, guettant son tour.
Il fait chaud. Un bébé pleure c’est l’heure du biberon. Mini altercation entre contribuables à cause des cris du bébé. Ça résonne... Le bébé tète, ça s’arrange.

16h00 : fermeture des portes. Un autre cadre est venu en renfort.

On tambourine à la porte ; un papy crie devant l’entrée. « Je vous vois ! Ouvrez-moi ! Vous vous êtes trompés !!! » Il faut aller voir ce qu’il veut. S’impatientant, le papy fulmine, il « s’attaque » à la porte avec ses 2 béquilles tout en essayant de garder son équilibre. On lui ouvre.

17H00 : les derniers contribuables sont raccompagnés un par un à la sortie qui est fermée car c’est aussi l’entrée du SIP.
Un contribuable refuse de sortir : Il a reçu une saisie pour un rôle supplémentaire de taxe d’habitation.
Un contrôleur le reçoit.
Finalement le contribuable s’en va.

17h15 : on discute. Des 9 agents présents à l’accueil, 8 seront mutés au 1er septembre.

Les autres sont déjà partis.

Les agents -qui pourtant n’y seront plus- se projettent sur le mois de septembre : « comment on va faire »...??? « Cela va forcément empirer » !

On discute. Les emplois qui manquent, la taille du sip, la formation, les stagiaires, les conditions de travail, la rentrée qui s’annonce fracassante...

Lundi 25 août, 600 contribuables ont été reçus.

Sadi Carnot : Du service public low-cost pour les quartiers pauvres.

Article publié le 27 août 2014.


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