vous êtes ici : accueil > Actualités > Réseau de proximité

12/12/2019 : le directeur général adjoint à Marseille. Jeudi noir pour la pédagogie du renoncement !

Le directeur général adjoint est donc venu à Marseille les 12 et 13 décembre.
Appelé à la rescousse par l ’état-major de la Drfip 13.
Car non, ça ne passe pas.
La géographie revisitée dans le 13 avec sa version V2 de « nouveau réseau de proximité » ne passe pas. Elle ne passe pas comme la V1. Elle ne passe pas auprès des agents, des élus, des usagers.

"Les jours passaient ; la lutte était ardente et noire.
Il avait fait son plan, une drôle d’histoire
Il tenait son réseau acculé sur un doigt,
Sa gommette à la main, il observait parfois
Le centre des Finances, point obscur où tressaille
La mêlée, effroyable et vivante broussaille,
Et souvent l’usager, aussi nombreux qu’avant.
Soudain, joyeux, il dit : "Fournel !" - C’était Magnant"

Voir la déclaration liminaire de l’intersyndicale ci-contre !

Ainsi le SOS envoyé par la direction locale des Finances publiques des Bouches-du-Rhône a été entendu par la Direction Générale, laquelle, bien que jaujeant certainement de très haut le désarroi du Drfip 13, a tout de même consenti à dépêcher sur place le n°2 de la DGFIP, Antoine Magnant.

Sa mission ? Venir en aide à un état-major local saisi par le doute. Et le doute est l’ennemi du « manager » et bien sûr de l’administration « en marche ».
Ils (l’état -major) et nous (les agents) allions être, qui rebousté, qui retournés par l’audace pédagogique de l’envoyé de la DG !

Manque de bol, c’était un chauffeur de salle.

M. Magnant l’a d’abord joué cool, relax : « je viens voir mes collègues », comme il a dit en s’adressant au parterre.
Seulement voilà : le parterre, ce sont des agents qui travaillent et qui luttent contre le plan Darmanin. Nous, nous ne sommes pas ses collègues, et nous le lui avons fait savoir.
Le collègue, c’est celui avec qui tu travailles, pas celui qui liquide le réseau, les missions, les droits et garanties des agents.

L’intersyndicale, au nom des agents, a lu une déclaration qui a ouvert le débat.
« Pas de langue de bois, M. Magnant » a fusé de la salle.
Et ce fut de la langue de bois, rapidement taillé en pièce par les agents présents.
En fait les mêmes éléments de langage entendus à la Drfip, à la délégation et maintenant, tous groupés, par la DG en presence des directeurs et de Mme la déléguée.
« Le prélèvement à la source c’est super, on a jamais autant recruté », etc.
Evidemment, les agents rassemblés étant représentatifs de la quasi-totalité des missions, le n°2 fut rapidement dans les cordes.
Plutôt que de se raviser face au parterre, c’est l’arrogance qui prit le dessus. (il devrait essayer le guichet, c’est formateur).

La CGT a cité, document en main, des fiches internes de la DG. Ca n’a pas plu du tout à M. Magnant lequel a même tenté de s’emparer des dits documents !!! Tu le crois toi ?
Pas folle la guêpe ! Nous avons opposé un refus catégorique.
Ce document de SPIB était relatif à la réorganisation et à la géographie des services départementaux en lien avec les suppressions d’emplois.
Alors le directeur a pensé malin de s’attaquer à la CGT... « C’est faux ! » Mais non M. Magnant, c’est vrai.
Savoir que nous ne le laissons pas indifférent, cela fait toujours quelque chose ;-) Pourtant il devrait avoir compris que nous ne posons jamais une question à laquelle nous n’avons pas la réponse ;-) !

Mais voilà, lui qui se voulait « collègue » en début de séance après s’en être pris à notre organisation syndicale, va s’en prendre aux agents présents...
Le mépris comme la condescendance, ça ne fait pas trop « collègue ». Et le n°2 d’affirmer, au sujet d’une soustraction (recrutements – suppressions d’emplois – départs en retraite) : « Alors on va voir si vous arrivez à suivre »...
Tu vois Antoine, ça il ne faut pas le dire.
On ne pourra pas t’empêcher de le penser, tu es number 2 et tu le sais.
Mais faut pas le dire, surtout à des « collègues ».

Vidéo grève 12/12 et échanges DGA

Puis la CGT a souhaité aborder le sujet du nouveau réseau de proximité.
Et de démontrer que ce nouveau réseau c’est l’adaptation aux suppressions d’emplois, des emplois de débouchés pour les copains A++++, une vision verticale, plaqué, qui ne tient pas compte de la réalité géographique, sociologique, économique, des aménagements et de la mobilité, de la réalité de la fréquentation de nos guichets, un projet dont le principe est d’appliquer des taux de rentabilité à nos services en reléguant au numérique ou chez le buraliste ( fin du numéraire) toute une partie de la population jugée non rentable.
Enfin un projet qui attaque frontalement les missions, leur contenu, leur organisation et ça non plus ce n’est pas rien.
La CGT est revenu sur la situation du département, sur la notion de « démétropolisation », expliquant qu’à Marseille par exemple, la richesse c’était quelques ilôts et que la pauvreté était dans la ville métropole ! Qu’il y avait à l’extérieur des communes pauvres et des riches. Quel sens pouvait avoir la « démétropolisation » si c’était extraire des services utiles pour les localiser en back office là ou le besoin était moindre ?
Quel intérêt pour un Istréen ou un Miramasséen d’aller à Arles quand nous connaissons des carences de dessertes intra-départementales ? Quel intérêt de fermer des Trésoreries alors que justement elles représentent de l’emploi public dans des bassins de vie et d’emplois en difficultés ?
Quel intérêt d’envoyer un artisan du centre ville de Marseille à Marignane ou La Ciotat ?

Nous avons dit chiche à redéployer des cadres auprès du réseau pour venir en aide mais non aux fermetures de Trésoreries.
Nous avons même indiqué que s’ils voulaient des services à 50 ETP pour que le Drfip13 puisse « choisir » ses comptables, ils existent déjà ! Les grands centres sont déjà de ce calibrage. Pourquoi leur oter des missions (SIP ou SIE) ?
Pourquoi fermer des Trésoreries quand le sous-emploi y est organisé par l’administration ?

La raison , c’est que l’industrialisation des tâches en gestion permettra de remplacer les fonctionnaires par des contractuels, c’est tout.

Pas de réponses ...

Nous avons dénoncé la marchandisation et l’application du taux de profit, la rentabilité à nos services. Ce n’est pas l’argument des fermetures mais cela demeure la cause principale : les petites gens, ceux qui ne rapportent pas grand chose, celles qui payent les cantines en numéraire, cela n’intéresse pas nos dirigeants, pour lesquels ne comptent que les comptes ! Peu importe la manière dont l’argent rentre, peu importe l’absence de caisses et guichets de proximité ! (sous entendu, si les communes en veulent, elles n’auront qu’à ouvrir des régies de recettes).

Accordons que sur ce dernier point, le n°2 a confirmé ce soucis de rentabilité.
CQFD : pour augmenter le taux de profit, il faut diminuer la masse salariale (suppressions d’emplois) et laisser les parts de marché qui ne rapportent pas assez.

Que dire de cette venue ?
Peut-être a-t-elle rassuré l’état major de la Drfip 13 ? « Si même le n°2 n’y arrive pas, alors ce n’est nous qui sommes mauvais, ,i notre plan. Ce sont les agents qui ne comprennent vraiment rien à rien ». « Puisqu’on vous dit que vous ne bougerez pas ! » répète en boucle le directeur. Pfff !

On lâche rien, on continue !
Pour le service public, pour nos droits et garanties, pour l’égalité d’accès et de traitement des toutes et tous les usagers !

Amplifions la mobilisation ! Le 17/12 soyons encore plus nombreux dans la rue !

Article publié le 13 décembre 2019.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.