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Article La Provence du 19 juin 2019 appel du 18 juin à la lutte

Les agents des impôts se rebellent (Marguerite DÉGEZ)

Pourtant si prompte à accueillir les journalistes de La Provence pour les points presse dédiés au succès du prélèvement à la source, la Direction régionale des finances publiques (DRFip) leur a interdit, hier, l’accès à ses locaux. Il faut dire que l’ambiance était un peu crispée. De 200 à 300 agents des centres de finances publiques de Marseille et des alentours étaient réunis rue Borde (6e) à l’appel de l’intersyndicale (CGT/Solidaires/FO) pour interpeller leur direction régionale et protester contre la réorganisation des services. Un plan impulsé par Bercy, décidé à rationaliser les moyens, mais dont la déclinaison départementale inquiète.
Une concertation cet été

Au micro, hier, les élus syndicaux évoquaient ainsi "l’attaque brutale sans précédent" de cette "géographie revisitée", qui, selon un premier projet (non définitif), devrait voir disparaître 11 des 22 trésoreries actuelles du département d’ici 2022, remplacées par des "accueils de proximité" (Maisons France service, dépourvues d’agents des finances publiques), et complétées par l’ouverture de sept autres de ces accueils de proximité. Outre les fermetures, la plupart des centres des finances publiques devraient être impac-tés, à coups de services déplacés et concentrés ailleurs. Le directeur régional des finances publiques, Francis Bonnet, a annoncé une concertation jusqu’au mois d’octobre, ouverte aux agents, cadres, élus syndicaux et élus du territoire. Mais ça n’a pas calmé les inquiétudes. "Nous, on a tous acheté, on a les crèches, les écoles…", s’alarme Delphine*, 39 ans, agent du service des impôts aux entreprises de Saint-Barnabé, susceptible d’être déplacé dans une autre commune. "On est tous concernés, appuie Rémi, 31 ans, venu en voisin du service recettes-finances de l’AP-HM, plus que la réforme, c’est l’abandon des missions de service public qui nous inquiète !".

Descendu à la rencontre de ses agents, hier, Francis Bonnet a tenté de tempérer - sans grand succès. "Le projet, tel qu’il est calibré, permet à l’immense majorité des agents de rester sur place, moyennant pour certains un changement de métier que nous allons accompagner, a-t-il plaidé par téléphone plus tard dans la journée. Il y a un peu d’incompréhension, ce qui suscite les inquiétudes, la réaction est assez légitime. Nous allons aller au contact des agents pour leur expliquer exactement l’impact de cette réorganisation." Insistant sur le renforcement du maillage territorial grâce aux maisons de service au public. Bottant en touche, cependant, sur la question des emplois - des négociations seraient en cours entre les administrations centrales. Les syndicats, eux, estiment que la réorganisation conduirait à la suppression de 15 % des postes dans les Bouches-du-Rhône. Mais espèrent bien, d’ici là, le retrait du plan.

* Le prénom a été changé.

extrait du journal papier du 19 juin 2019

Article publié le 19 juin 2019.


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