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07/01/2015 : Point de vue. Vivre pour nos valeurs ou espérer survivre sans elles ?

Lettre d’un syndiqué qui travaille en Service Impôt des Entreprises, après le 13 novembre.

"on ne construit pas la paix en se fabricant des ennemis".

Aujourd’hui plus que jamais la mondialisation dans sa logique économique nous ramène à ses inévitables dommages collatéraux.

Augmentation des richesses , mais dans un même temps de la pauvreté ,en bref, mondialisation des inégalités, certes à des degrés disparates selon les régions du monde (donc, pour certains acceptables ;il ya pire ailleurs :ah bon !...Ouf ! Je suis soulagé).

Pourtant cette logique qui a participé à la déstabilisation d’une partie de ce monde, -voire parfois à la "stabilisation" de certains gouvernements pour le simple profit de quelques-uns- ne pouvait que nous amener à être touchés au cœur par ceux qui utilisent le malaise sociétal que cette situation a créé.
Du discours au passage à l’acte pour mettre en danger la démocratie.

Car c’est bien de cela dont il s’agit.

Aujourd’hui plus que jamais il faut rappeler que le terreau du terrorisme et de la radicalisation des idées, c’est le sentiment d’exclusion et d’humiliation.
Et celui- ci est justement ressenti par une partie de plus en plus importante de la population mondiale qui n’a plus la possibilité (ou le mérite selon l’idéologie) de s’intégrer dans ce que nous appelions il n’y à pas si longtemps chez nous, la vie active.

N’oublions pas ce que cette expression avait alors de positif ! Elle représentait un aboutissement naturel et le début des projets que l’on pouvait commencer à mettre en place.

Elle n’était envisageable dans notre pays que parce que justement les institutions publiques étaient dotées des moyens en adéquation avec les besoins sociaux.

N’oublions pas non plus ce qu’avait subi notre société occidentale (deux guerres mondiales) pour qu’à la sortie de ces épreuves notre pays avec sa population, construise ces institutions autour de valeurs de paix et de progrès social.

On ne construit pas la paix en se fabriquant ses ennemis.

On ne se déclame pas défenseur de ces valeurs, en laissant entre les mains du marché le soin de la répartition des richesses.

Aux finances publiques, nous sommes au cœur du problème, car la mission de notre institution financière, c’est la collecte et la répartition la plus juste des richesses et son utilisation par le biais de ses choix budgétaires pour des réalisations d’intérêt public (ou alors je me trompe ?? j’aimerais qu’on me le dise, je ne voudrais pas mourir idiot).

C’est vrai que je n’ai toujours pas vu venir la fameuse réforme fiscale (la vraie hein ! .. pas la retenue à la source) qui me ferait penser que quelqu’un se souvient encore parmi nos politiciens du concept de justice fiscale.

Du respect de ce concept on peut plus sûrement déboucher sur une société dans laquelle toutes les composantes (pour ceux qui n’aiment pas le mot classe) se sentent reconnues et par la même investies dans la défense de ces valeurs essentielles et plus que jamais d’actualité que sont celles de LIBERTE EGALITE FRATERNITE.

Alors voulons nous vivre pour elles... ou simplement espérer survivre ?

Lettre reçu après le 13 novembre 2015.

Article publié le 10 janvier 2016.


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