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17/11/2023. Santé et sécurité des agents d’accueil, BCR, vérificateurs,géomètres, huissiers.

CSAL Formation spécialisée du 17 novembre 2023

Le compte-rendu sera mis en ligne au plus tôt.

Déclaration liminaire des représentant·e·s CGT Finances publiques 13

Madame la Présidente,

Cette formation spécialisée aura à traiter de la sécurité des agents d’accueil, huissiers des Finances publiques, vérificateurs, géomètres et agent·e·s de la brigade de contrôle et de recherche.

Il s’agit de décliner à la Drfip 13 le plan national de protection et sécurité des agente·s qui exercent ces missions, un an après l’assassinat survenu le 21 novembre 2022 de notre collègue Ludovic Montuelle et la réunion demandée par la CGT le 24/11/2022 du CHSCT Finances 13 réuni en séance du 30/11/2022.

Cette Formation spécialisée se réunit aussi dans une période où le plan vigipirate urgence attentat a été mise en œuvre après l’assassinat du professeur Dominique Bernard le 13 octobre 2023.

Par courrier en date du 16 octobre, la CGT Finances publiques 13 vous a demandé d’établir un état des lieux des accueils au regard des carences constatées concernant les chemins de fuite, l’absence de boutons d’alerte, le contact visuel des agents voltigeurs dans les centres des Finances publiques.

Un premier recensement nous a été adressé, lequel confirme les carences que nous ont signalées les agents. Il s’agit désormais d’avoir un calendrier le plus resserré possible concernant la mise en œuvre des dispositifs d’alerte et des chemins de fuite.

Nous réitérons également la proposition de dotation d’aérosols anti-agression pour les collègues qui pourraient être pris à partie physiquement, particulièrement à l’accueil ; en effet la préconisation par le guide à destination des agents de se doter d’un « bouclier de fortune » ou d’une « arme de fortune pour prolonger votre bras » nous semble relever d’une confiance déraisonnable dans les possibilités de gestion du risque face à une confrontation physique et davantage devant une agression physique.

Pour la CGT, une formation alliant cadre réglementaire et responsabilité individuelle et collective doit permettre de mettre en œuvre cette dotation.
Il n’est pas question ici d’une quelconque dérive sécuritaire ou de satisfaire à un sentiment d’insécurité ; préserver la santé et la sécurité au travail est de la responsabilité de l’employeur.

Pour la CGT, l’organisation du travail est déterminante concernant la préservation de la santé psychique et physique des agent·e·s.

Il s’agit de concilier l’intégrité physique, morale et sociale de l’agent·e, de permettre de réelles marges de manœuvre à la fois spatiales, temporelles et sociales, de reconnaître les qualifications -plutôt que l’illusion du mérite ou celle des compétences- et enfin de respecter le sens du travail bien fait, celui du service public.
Nous constatons tous les jours que les dispositifs d’organisation du travail mis en place dans nos services s’en éloignent un peu plus.

Avec des angles saillants, comme par exemple la réorganisation des SIP et la volonté de cliver l’accueil du public des services de gestion.
Nous voulons également, au sein de cette formation spécialisée, nous arrêter un instant sur l’organisation, les conditions de travail et le management à la Trésorerie des amendes des Bouches-du-Rhône.

Les agent·e·s nous alertent chaque semaine sur la dégradation de leurs conditions de vie au travail.

Règne en matière l’indicateur des décrochés, comprendre la statistique du nombre d’appel traités depuis la fermeture de l’accueil du public.
Les collègues qui assurent la permanence téléphonique sont installés dans des conditions déplorables : un brise-vue faisant fonction de séparation entre 2 agent·e·s de permanence, chacun entendant la conversation de l’autre.
Les vacations sont de 5h00 par jour au téléphone. 2h30 le matin, 2h30 l’après-midi pour un même collègue.

Un « palmarès » véritable tableau de déshonneur a été adressé par le chef de service à tous les agent·e·s pour mentionner la médaille d’or de la durée d’appel, celle d’argent et celle de bronze.

Trop de temps passé avec un même redevable nuit à la statistique du nombre de « décrochés » car cela « obère directement le nombre d’usagers en capacité de joindre un opérateur de la Trésorerie amendes ».

Voilà le triomphe de la pensée courte (comme un coup de fil) : Il sera assurément demandé bientôt au back office de diminuer sont temps d’appel sur RdV avec un même redevable pour respecter les créneaux horaires.

Tout cela pour justifier une expérimentation de fermeture de l’accueil guichet sur le modèle de la TA du 06, alors que la structure de prise en charge des amendes entre les 2 services n’a rien à voir.

En visite de service dans les locaux, les agent·e·s ont indiqué à la CGT que depuis qu’ils ne recevaient plus le public, ils subissaient une intensification des tâches et une plus forte pression au travail. Après l’exode de nombreux collègues du service en septembre dernier, la solution pour faire supporter ces conditions de travail est le recours aux stagiaires, lesquels sont bien en peine de dire quoi que ce soit… puisqu’ils sont stagiaires.

La conséquence directe, et la CGT a déjà alerté, c’est le transfert de l’accueil du public sur les SIP de Marseille et le SGC de Marseille.

Sauf que dans les Sip Marseillais, les collègues à l’accueil ne bénéficient pas de la même protection qu’à la Trésorerie des amendes (Guichet anti-hold-up).

Dans le même temps la dangerosité du dispositif provisoire de plexiglas a été démontré suite à l’agression survenue au SIP Borde. (Cf. vœux CGT sur l’accueil).

Pour rappel, nos collègues des SIP ont aussi à faire face aux errements de GMBI et aux TH secondaires, ce qui n’est pas de nature à faire diminuer la fréquentation des guichets qui reçoivent encore le public.

Concernant la politique de poursuites de recouvrement contentieux de masse en fin d’année, nous sommes particulièrement inquiets des paramétrages SATD qui seront appliqués par la TA des Bouches-du-Rhône. Pour la CGT, il faut appliquer avec discernement le recouvrement forcé par SATD pour ne pas générer une surfréquentation au guichet des SIP.

Quelles consignes allez-vous donner pour éviter cela ?

La prime de pénibilité « gmbi » ne saurait justifier que des difficultés supplémentaires pour cause d’inaction de notre administration viennent compliquer un quotidien déjà difficile pour les agents d’accueil en SIP.

C’est aussi pourquoi les représentant·e·s CGT au CSAL FS vous demandent d’arrêter l’expérimentation menée à la Trésorerie Amendes des Bouches-du-Rhône et que la mission d’accueil physique soit de nouveau assurée dans cette Trésorerie.

Article publié le 20 novembre 2023.


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