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6/10/2023. Formation Spécialisée (Ex CHS-CT) Déclaration des élu.e CGT Finances publiques 13

Où il sera question...

De la nécessaire augmentation du point d’indice et de l’écrasement des grilles....
Du management toxique et de la prime au mérite et des mesures de saupoudrage...
De GMBI et du "détravail"...
Des affectations des stagiaires contrôleurs et de l’égalité professionnelle femme-homme... Comment la DG fait de l’égalité-washing...
Du pipotage de l’immobilier de demain...
De l’exposition des agents d’accueil au risque d’agression et du nécessaire remplacement des plexiglas...
De la fermeture de l’accueil du public à la Trésorerie Amendes et du report de la charge de travail sur les autres services (SIP et SGC)...

Aujourd’hui, 6 Octobre 2023, la CGT continue de dénoncer la réforme injuste et brutale des retraites passée en violentant l’immense majorité des travailleur.euse.s qui y demeurent fermement opposé.e.s.

Dans cette instance dédiée à la santé au travail, nous continuerons de porter les revendications de tous les collègues à qui le gouvernement a, avec brutalité et cynisme, volé deux années de retraite en bonne santé.
Cette réforme marque profondément et définitivement la fracture sociale entre la macronie avec sa bourgeoisie séparatiste et la très grande majorité de la population.

La CGT ne cessera jamais de combattre la régression sociale et les lois des puissants qui permettent aujourd ’hui comme jamais, une accumulation de capital obscène au regard des conditions de vie de millions de salariés, jeunes, étudiant·e·s, précaires et retraité·e·s.

En même temps nous assistons à l’effondrement du pouvoir d’achat de nos traitements.

La CGT milite pour l’indexation des salaires et des pensions sur l’inflation.
Savez-vous combien perd chaque mois un agent de catégorie C parce que son traitement n’a pas évolué en fonction de l’inflation depuis 2010 ?
A l’indice 382 il perd 310 €/mois, à l’indice 420, il perd 341€ par mois, à l’indice de fin de grade AAP1, il perd 384€ par mois.
Enfin, il perd nous devrions écrire « elle perd » car les agents C sont essentiellement des femmes.

Pour un contrôleur à l’indice 503, c’est 409 € par mois, pour un inspecteur à l’indice 673, c’est 547 € par mois.

Parce que nous pensons aussi à la CGT, que les difficultés financières que rencontrent de nombreuses et nombreux collègues, cela joue sur le quotidien, sur le travail et sur les conditions de vie au travail.

Nous l’avons bien compris, le tassement des grilles c’est le moyen de faire miroiter la rémunération au mérite.

Pire ou égal, c’est aussi l’effondrement du pouvoir d’achat de nos salaires qui permet au gouvernement d’accélérer la mise en place d’un management toxique avec comme argument la baisse de cotation des tableaux synoptiques, uniquement dans l’objectif que parmi les toutes et tous perdants, certains le seront un peu moins avec la rupture de l’avancement de grade à l’ancienneté.

Nous écrivons, dénonçons et combattons tout cela parce que nous le répétons, cela a aussi des conséquences sur les conditions de travail des agents.

La prime pouvoir d’achat ? Parlons- en ! Quand les collègues se sont fait payer des congés annuels pour arriver à boucler leur fin de mois, ils ont vu cette prime rabotée. Nous devrions écrire elles ont vu car ici aussi, la majorité sont des femmes.

Et que dire des conditions de travail liées aux errements informatiques et aux conséquences sur le « dé-travail » ?
Il est question d’une prime pour celles et ceux qui auraient le plus subi ces mois passés le pire de GMBI, peut-être pour les aider à être résilients dès la parution des rôles de Taxe d’habitation secondaire.

Le DG pense t-il racheter quelques indulgences et expier ce qui a contribué à donner une piteuse image de notre administration auprès de la population et désorganiser nos services ?

Alors du saupoudrage de-ci de-là pour les agents, à l’image de ce que fait ce gouvernement face aux difficultés que rencontre la population... Sauf pour les plus riches ; là c’est le revenu maximum garanti, ce n’est pas du saupoudrage.

L’autoritarisme, le manque de professionnalisme, la désinvolture du gouvernement transparaissent dans la transformation et la casse de la fonction publique à l’œuvre dans ce ministère.

Cela fait plus de 3 ans que la Loi de Transformation de la Fonction Publique a imposé une profonde réforme de fusion/disparition des instances représentatives du personnel dans la fonction publique.

Mépris ou volonté de casse des relations sociales ? Les 2 à notre sens.

En refusant le dialogue avec les organisations syndicales et en systématisant toujours plus le fait du Prince, l’autoritarisme et l’arbitraire deviennent une stratégie pour la DGFIP.

Encore ces jours-ci sur le mouvement d’affectation des contrôleurs stagiaires.

C’est le pouvoir discrétionnaire de la DG qui l’emporte sur toute prise en compte des réalités sociales et familiales de nos collègues.
A la CGT, nous pensons qu’il est possible de concilier intérêt général, intérêt des agents et intérêt de l’administration.

Mouvement stagiaire B. Pas de priorité pour les parents séparés avec enfant avec garde alternée ou droit de visite.
Des départements fermés y compris aux prioritaires.
Des collègues qui renoncent au bénéfice du concours parce qu’ils font le choix de voir grandir leurs enfants, parce qu’ils veulent s’éviter de se retrouver de nouveau devant le juge aux affaires familiales…

Franchement, la Dgfip est elle dans le siècle ? Nous assistons à un repli réactionnaire sur les règles de gestion qui met à mal les agents, qui maltraite les lauréats internes, qui les prive de droits.

Là aussi, nous ne sommes pas dans la victimisation ; nous pensons que c’est une manière de promouvoir le profilage et la mobilité vers des détachements au motif que l’urgence et l’instabilité statutaire permettrait au fonctionnaire d’atteindre un niveau de rentabilité jamais atteint.

Nous baignons dans les conséquences d’une idéologie néo-libérale du travail qui s’affiche dans des œuvres de bienfaisance à l’image de l’égalité professionnelle femme-homme, alors qu’elle ne cesse de détricoter les droits qui permettraient cette égalité ou tout du moins la renforcer.

Pour rappel en 2020, le ministère pointait dans son programme la mobilité forcée comme un obstacle à la carrière des femmes.

« Examiner les règles de gestion applicables dans le cadre de la mobilité géographique, avec l’objectif de supprimer les freins à l’avancement liés aux mobilités obligatoires non justifiées après promotion et accompagner cette mobilité professionnelle ».
La date butoir pour proposer une amélioration à ces « freins » était le 31/12/2021.
En lieu et place, c’est la dérégulation des affectations et la mobilité forcée.

Le découpage en tranche des missions pour démanteler des processus complémentaires et intégrés au collectif de travail entraîne une perte de sens du travail et un réel mal vivre au travail des agents au quotidien dans de nombreux services.

Le travail au fil de l’eau entraîne un sentiment d’inutilité sociale mais sert de base à des indicateurs de performance quantitatifs qui n’ont que peu à voir avec faire bien son travail.

Combien d’agents nous disent qu’ils font au mieux sans plus se poser de questions.
Quand il s’en posent, quelle est la réponse de l’administration ?
Combien de temps cela va t-il tenir ?
Pour d’autres, c’est partir en détachement qui semble une issue salvatrice.

Ça va mal.

Dans cette réunion de la formation spécialisée, la CGT Finances Publiques 13 dénonce la diminution de 9 % du budget pour cette année décidée par la DG.
Nous ne sommes pas dupes : l’usage et la mise en exergue des conditions de vie au travail ne peut se résumer à l’installation de baby-foot, de tables de ping-pong, de canapés, de séances de massage, etc.

Les conditions de vie au travail, comme nous l’avions dit lors de la présentation de l’observatoire interne se dégradent.

Bien sûr vous renommez les plateaux où vous entassez les agents par des espaces dont vous avez la magie des qualificatifs pour donner l’impression que vous vous préoccupez du sort des agents.

Dans les faits, l’immobilier de demain ce sont des plateaux, les agents sont des résidents par le fait du travail hybride, l’espace de travail se veut collectif quand il réunira un nombre d’agents isolés dans une même pièce tandis que le retardataire, aura une cage pour s’isoler sous le regard réprobateur de ses collègues.

Nous n’exagérons rien, nous n’inventons rien, c’est sur les illustrations de l’immobilier de demain.

Pour vous il y a 2 formes d’organisations des bureaux : celle du flex office, quelle que soit la mission et celle plus contraignante pour les services qui reçoivent du public.

Concernant l’accueil du public, nous avons évité le pire il y a quelques jours à l’accueil du SIP Borde.
Un contribuable qui brise le plexiglass en assénant un coup de poing.

La vitre éclate en autant d’arêtes coupantes et tranchantes lesquelles, par projection ou par utilisation deviennent aussitôt des armes qui peuvent blesser voire tuer.

Nous le disons solennellement ici : il y a urgence remplacer dans les accueils ce qui fut installé en période de forte tension sur les matériaux pour protéger les agents d’accueil des aérosols durant la crise sanitaire.

Aujourd’hui il faut des matériaux adaptés, feuilletés, qui ne se transforment pas en menace pour les agents et les usagers en cas de bris.

Il n’aura échappé à personne que les fiches de signalement concernent de nombreux incidents en SIP.
Toutes les incivilités ne sont pas systématiquement signalées par les agents.

Seulement trois articles 40 sont transmis au procureur.

Vous ne mesurez pas l’intensité du stress généré par les agressions et menaces chez nos collègues.

Vous expérimentez la fermeture de la Trésorerie amendes des Bouches-du-Rhône depuis le 1er septembre 2023, avec de fait un transfert sur les accueils des Sip marseillais ou encore du SGC Marseille municipale et métropole.

La CGT a déjà alerté et nous réitérons notre demande lors de cette formation spécialisée : au vu du nombre d’incidents qui se sont produits au guichet de la Trésorerie Amendes, où les agents bénéficient d’un guichet anti hold-up, vous exposez aujourd’hui les collègues de l’accueil des SIP à un risque réel en maintenant les vitres plexiglas installés en urgence durant la crise sanitaire.

Il faut urgemment les remplacer par du verre sécurite et s’assurer d’une fixation solide pour protéger les agents.

Il faut aussi donner les moyens au SIP Prado (locaux caisse Drfip13) pour assumer cette nouvelle mission d’encaissement et de renseignement pour les redevables d’amendes. Elle occupe désormais un agent à plein temps.

Article publié le 6 octobre 2023.


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