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11/05/2020 : compte rendu CGT audioconférence Drfip13/Syndicats. 11 mai, reprise "progressive" ?

Ça se tend. Comme l’élastique d’un masque de protection (quand il est bien mis).

Même si la Drfip 13 nous indique avoir réceptionné des lots de masques durant le week-end, certains services sont proches de la rupture alors que nous sommes au 1er jour du plan de reprise de l’activité (certains services n’ont jamais reçu de masques ).
Il y a donc urgence à acheminer ce matériel de prévention dans tous les services de la Drfip 13, mais aussi aux « petits » services du 13 rattachés à des directions nationales (BNIC, commissariat aux ventes, SDNC…).
Par ailleurs, au premier jour du déconfinement, trop nombreux sont les agent.es qui n’ont pas un masque mis à disposition par leur chef de service.

On est où là ?!!!

Déjà, lors de l’audioconférence du 7 mai, la CGT s’est opposée à la Drfip 13 laquelle a une approche de la distribution au bon vouloir du gardien de masque !

On est dans un service de l’État ou à koh-lanta ?

D’abord les chefs d’unité n’ont pas à choisir à qui ils remettent un masque.
Ensuite, ou les consignes sont claires (à défaut d‘entendement de certains) et les chefs d’unité remettent au moins un masque à chaque agent par jour, ou il faut dire la vérité : soit Il n’y a pas assez de masques de protection, soit consigne est donnée de les « garder » si leur utilisation devait être rendue obligatoire dans les jours à venir.
Dans tous les cas, pour la CGT, chaque agent.e en présentiel doit avoir à sa disposition un masque !

Nous savons tous que dans les gestes de travail, il y aura à un instant ou un autre, à la faveur de l’étude d’un dossier ou d’un sujet commun, une distance physique de moins d’un mètre dans les relations de travail !
La direction semble reprendre la rhétorique de la porte-parole du gouvernement, laquelle expliquait qu’elle ne savait pas mettre un masque. La CGT dit STOP à l’enfumage.

Nettoyage des locaux : la direction devrait envoyer un questionnaire au réseau sur le degré de satisfaction des services concernant l’hygiène et la propreté ! (humour).
Pour nombre de service, c’est toujours la Bérézina.
C’est pourtant une des conditions essentielles posées à l’employeur pour la reprise de l’activité.
Accomplir les missions en mode dégradé ne signifie pas une propreté des locaux en mode dégradé !

Présentiel : la Drfip 13 a reconnu que la notion de « progressivité » dans la reprise n’était pas forcément comprise de la même manière d’un service à l’autre. Et pour cause !
Le syndicat a pourtant mis en garde la direction sur les risques d’interprétation du plan de retour à l’activité par certains chefs de service à défaut de consignes claires, nettes et précises.
Ainsi, des collègues en ASA pour fragilité ont été requis par certains chefs de service. La direction nous indique être intervenue pour rappeler les consignes.
Par ailleurs la CGT fait le constat d’une présence surnuméraire dans certains services, ce qui contrevient aux consignes de reprise progressive.
A l’évidence, le principe d’une rotation de l’effectif n’est pas appliqué par certains chefs de services. Cela sous-tend un non respect des distances de sécurité dans ces services : rappel, la norme est fixée à 4m2 par agent.
La direction a indiqué qu’elle effectue ce 11 mai un recensement des agents en présentiel pour avoir une vue d’ensemble et par nature de service.
Aménagements horaires : vive discussion entre la CGT et la direction : le principe de l’aménagement de la journée de travail n’est pas appliqué ou alors à la marge. Pourtant, M. Bonnet, le directeur régional, écrit le 7 mai à l’ensemble des agents : « Par ailleurs, des formes de travail adaptées au contexte actuel seront autorisées (télétravail ou présentiel avec éventuellement aménagement d’horaires et/ou rotation des agents pour limiter le nombre d’agents présents ».
Devons-nous comprendre que les mots du Directeur régional sonnent creux si aucun dispositif n’est associé pour permettre aux agents de bénéficier de ces aménagements ?
La Drfip 13 a indiqué qu’elle allait rappeler ces possibilités aux chefs de service.
Pour la CGT, il faut que les agent.e.s soient informé.e.s directement.

La direction semble de prime abord frileuse pour accepter le travail en journée continue mais être ok pour aménager des horaires décalés.
La direction semble vouloir imposer le respect du régime horaire sur une journée travaillée, mais se dit aussi favorable selon l’effectif mobilisable à des possibilités de rotation. A suivre (mais vite).

Pareil pour le télétravail, la Drfip est favorable à étudier la possibilité de 2,5 jours de présentiel et 2,5 jours de travail à domicile en confiant un PC portable pour 2 agents. La CGT reste dubitative… Cela confirme la pénurie de matériel.
Concernant les unités fixes délocalisées à la maison, le nombre de 50 PC à déployer (protocole Tiny) semble la limite maximale pour la sécurité informatique. Bizarre.

Temps de travail : La CGT considère, et nous en avons fait la proposition à la Drfip13, que faire du « présentéisme » ne sert à rien si les tâches du jour ont été accomplies. Ainsi en service SPL ou SDE (par exemple et ce n’est pas exhaustif), si le travail a été accompli, les agents doivent pouvoir repartir, ce qui leur permettra d’ailleurs d’éviter les heures de pointe et donc une promiscuité certaine dans les transports en commun ou dans les commerces de proximité.
Pour la direction, l’idée de banaliser la plage fixe peut être retenue.

Résumons . Pour la CGT, les locaux doivent être propres, les zones à risques désinfectées, la reprise progressive ne doit concerner que les agents qui ne sont pas en position d’ASA enfant ou santé ou de télétravail.
L’intelligence, dans cette phase de déconfinement, appelle donc au respect de la progressivité, rappelée par la DG et le directeur régional.

Cela signifie que l’hypothèse de départ dans la progressivité du PRA, c’est tenir compte uniquement de l’effectif mobilisable et non d’appliquer sans discernement la réquisition de tous les agents hors ASA.
Finalement, c’est un peu comme sur une partition : il y a des nuances et c’est au chef d’orchestre de veiller au respect de l’exécution. Tout ne peut se jouer comme une marche militaire ! (n’en déplaise à certains chefaillons).

Prochaine audioconférence, le 12 mai à 11h00.
Contactez le syndicat pour exposer les difficultés que vous pourriez rencontrer !

Article publié le 11 mai 2020.


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