12/07/2018 : Affreux, sale et fainéant.Dans la formation managériale de l’Insee intitulée « réunion d’information et d’échanges des encadrants Insee du 18 mai 2018 », un diaporama illustrait la thématique suivante : « Comment procéder lorsque la santé ou le comportement d’un agent affecte son travail et son service ». 2 cas types sont exposés. Cas n°1 : l’agent ne se lave pas. Cas n°2 : l’agent ne travaille pas.
Le directeur régional de l’Insee indiquait au mois de mars 2018, lors du CHSCT sur le diaporama « la gestion des agents difficiles » de la Drfip13, qu’en effet, « il ne fallait pas séparer éthique et management ». Une manière de prendre ses distances avec ce « prêt à l’emploi » initié par la DGFIP et qui depuis, grâce à l’ action de la CGT, a été retiré du catalogue... par la DGFIP !* Tant mieux !
Dans la formation managériale de l’Insee intitulée « réunion d’information et d’échanges des encadrants Insee du 18 mai 2018 », un diaporama illustrait la thématique suivante : « Comment procéder lorsque la santé ou le comportement d’un agent affecte son travail et son service ».
2 cas types sont exposés. – Cas n°1 : l’agent ne se lave pas.
– Cas n°2 : l’agent ne travaille pas.
Mesurer pour comprendre ?
Mais mesurer quoi pour comprendre quoi ?
A l’heure du taillage en règle de nos missions publiques, de process de travail de plus en plus déshumanisés, de « prolétarisation des qualifications », il semblerait que les cas 1 et 2, et les deux en même temps nécessitent la mobilisation urgente des managers de l’Insee, du temps de cerveaux disponibles pour mesurer et comprendre quoi faire en pareille situation.
Cette formation s’adresse bien sûr aux « N+1 et N+2 », comprendre l’encadrant exécutant et l’encadrant décideur.
A contrario des « agents difficiles de la DGFIP », le diaporama prend les précautions nécessaires afin d’éviter l’écueil d’être convaincue de bien agir en multipliant les faux pas. Question : les médecins de prévention et assistants sociaux ont-ils été associés à cette formation ?
Mais retenons surtout… que si les objectifs ne sont pas atteints -c’est affreux !-, cela n’a rien à voir avec l’organisation du travail et les suppressions d’emplois.
C’est un problème « d’hygiène corporelle » – c’est sale !- et un manque d’investissement professionnel, -et ça c’est méchant- eu égard à toute l’attention qui nous est portée.
Puisque la devise de l’Insee est de mesurer pour comprendre, interrogeons-nous en premier lieu sur la « mesure ».
A- t-elle mis en évidence, par le volume de situations analogues rencontrées, de signalements effectués, de remontées hiérarchiques classées, caractérisées, catégorisées... l’impérieuse nécessité de prendre à bras le corps la question de l’agent.e sale (qui ne se lave pas), et fainéant.e (de celle ou celui qui ne travaille pas) ? Appelons un chat un chat.
La CGT de l’Insee a dénoncé « des préconisations qui laissent pantois » !
A quand une formation sur « la climatisation ne fonctionne pas » (journée couplée à l’automne avec « le chauffage ne fonctionne pas », « l’ascenseur est en panne, où trouver l’escalier ? », « Les services ferment, que fait-on des clés ? », « Pourquoi avons-nous un statut général des fonctionnaires et un code des pensions ? », « Peut-on parler de dépense publique sans parler de recette publique ? », « motivation, mérite, salaire et pleine lune », etc.
A parier que certains vont finir par s’intéresser au dressage des chiens de berger, lesquels se sentent utiles pour mériter une ration de protéines. Il faudra la leur mesurer. Face au loup, il faudra être au top !
*courrier interne de la DGFIP adressé aux directeurs « la CGT a fustigé le contenu d’une formation organisée par la Drfip13 à ses cadres sur le thème « la gestion des agents difficiles ».(…) « les travaux conduits depuis un an avec le soutien d’une psychologue clinicienne s’inscrivent dans le plan d’action conditions de vie et de travail » (…) « Ce projet demeure évidemment à ce stade susceptible de modifications ».
