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26/04/2024. Le 25 avril, la CGT Finances publiques 13 s’est mobilisée pour la Journée mondiale de la santé et de la sécurité au Travail. Articles de presse sur les Finances publiques de la Marseillaise et de la Provence.

C’est chaque jour de l’année que la CGT se mobilise et intervient concernant la prévention des risques professionnels et pour la santé et la sécurité au travail.

Retrouvez sur le site de la CGT la publication "Actions syndicales le 25 avril partout en France : pour en finir avec les mort·es et les blessé·es au travail".

La transformation de nos métiers (néo-taylorisme), les suppressions d’emplois et la temporalité numérique (accélération, intensification, listes de données à traiter...) se conjuguent avec un management qui individualise de plus en plus les "tâches" au détriment de la mise en oeuvre collective des missions de service public.

Les critères de gestion, qui mettent en concurrence chaque agent·e avec les autres, qui transforment les indicateurs en objectifs, dépossèdent de plus en plus les agent·es de leur capacité à maîtriser et organiser leur mission et leur temps au travail.
L’isolement alors ressenti est un facteur de risque psycho-social, de détresse jusqu’à parfois l’épuisement professionnel.
Dans le même temps, la transmission de l’expérience devient de plus en plus difficile et déstabilise non seulement l’accomplissement des missions mais aussi le sens et la qualité du travail.
Cela peut générer un conflit de valeurs.

SOCIAL La Provence Édition du 26/04/2024
https://www.laprovence.com/article/region/28995626759966/impots-quand-l-intelligence-artificielle-prend-des-places-handicapes-pour-des-piscines?at_content=photo&at_term=laprovence&at_campaign=facebook&at_source=nonli&at_medium=Social

Impôts : quand l’IA prend des places handicapés... pour des piscines .
Avec l’accélération de la dématérialisation et la suppression de postes aux Finances publiques, la CGT affirme que le nombre d’erreurs causées par l’intelligence artificielle est en hausse, provoquant la colère des contribuables
Il s’appelle Albert, il ne fait jamais grève, ne tombe jamais malade, et il est censé soulager les agents des impôts qui croulent sous les demandes des contribuables : 16 millions par an ! Albert, c’est l’intelligence artificielle (IA) souveraine dont le déploiement dans les services publics a été annoncé cette semaine par le Premier ministre, Gabriel Attal. Objectif : simplifier les procédures, raccourcir les délais, sécuriser les réponses.
Eh bien, ce n’est pas gagné si l’on en croit la CGT Finances publiques 13.... Car depuis quelques années, l’IA est déjà utilisée par les services fiscaux. Avec des résultats... surprenants.
"Au moins 30 % d’erreurs"
Pour repérer (et imposer) les piscines privées par exemple, "c’est un algorithme qui analyse des photos aériennes en se basant sur la couleur de l’eau", détaille Philippe Laget, secrétaire départemental CGT finances publiques. Résultat : "Au début, l’algorithme confondait les aires de stationnement pour les handicapés et certaines bâches d’agriculteurs avec des piscines !". À l’inverse,"si la couleur de l’eau d’une piscine ne correspond pas au ’bon’ bleu, le robot ne la détecte pas". De là à lancer la mode des piscines à l’eau violette...
L’IA ne serait pas au point non plus pour distinguer un bassin démontable (non imposable) d’une piscine construite en dur. "La consigne étant d’imposer en cas de doute, il y a au moins 30 % d’erreurs", estime la CGT, qui déplore que désormais"les nouveaux logiciels ne sont plus testés avant d’être mis en service, ce sont des prototypes qui essuient les plâtres, en situation réelle". Aux contribuables de démontrer que l’administration s’est trompée... "En juin dernier, le stock de réclamations en ligne adressées au cadastre s’élevait à plus de 30 000 requêtes", poursuit Philippe Laget. Mais seuls les courriels les plus récents et ceux ayant fait l’objet d’une relance auraient finalement été traitées : "À la demande de la direction, tous les courriers de plus de six mois ont été supprimées !" assure le syndicaliste.
Dans ce contexte, la CGT s’inquiète aussi de la promesse de Gabriel Attal, qui s’est engagé sur 85 % de réponses de l’administration aux appels des contribuables. "Il ne dit pas si ces réponses seront justes ! Les robots envahissent déjà les lignes téléphoniques. Qui va contrôler les résultats de l’intelligence artificielle ? Personne."
Des enfants de trois ans... imposés par erreur !
In fine, ce sont invariablement les agents, au bout du fil ou derrière leur guichet, qui paient les pots cassés. "La colère et l’agressivité des particuliers ne cessent de croître, les gens sont excédés par la dématérialisation des démarches et les non réponses de l’administration. Et puis, il y a tous ceux qui n’osent pas faire de réclamation ou ne savent pas comment s’y prendre."
En dix ans, la Direction des finances publiques des Bouches-du-Rhône aurait perdu 600 emplois, passant de 2 600 à 2 000 agents. "À chaque nouveau logiciel, du personnel est supprimé. Nous avons perdu en France 300 emplois pour le contrôle des piscines. Les géomètres ne peuvent plus se rendre sur le terrain", dénonce la CGT. 100 emplois auraient également été perdus pour la gestion des biens immobiliers, une mission pour laquelle l’IA a également fait des siennes : "En octobre dernier, dans les Bouches-du- Rhône, une soixantaine d’enfants, dont certains avaient tout juste 3 ans, ont été imposés sur des résidences secondaires !", soupire Philippe Lagier. Des erreurs que des petites mains et des cerveaux humains ont dû patiemment corriger. Contactée hier, la DGFIP se contente d’indiquer qu’elle est "investie sur l’utilisation des outils numériques depuis une dizaine d’années pour faciliter l’exercice de ses missions".
Enfin, le premier ministre a annoncé cette semaine la création de 3 000 nouvelles maisons France Services en France. Dans les Bouches-du-Rhône, on compte déjà 33 centres de ce type, permettant de trouver des interlocuteurs (en chair et en os). Mais la CGT met en garde : "La construction de ces lieux étant essentiellement à charge des communes, seules les plus riches pourront les financer."
Sophie Manelli in La Provence 26/04/2024

Article publié le 26 avril 2024.


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