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03/07/2015 : Manifestation de soutien au peuple grec à Marseille

Manifestation de soutien au peuple grec

Vendredi 3 juillet, 18 heures, Vieux-Port Marseille.

Les Unions Départementales des Bouches du Rhône CGT - FSU et Solidaires appellent à participer à la manifestation de soutien au peuple grec et au respect de sa souveraineté le vendredi 3 juillet à 18h.

La Grèce est aujourd’hui dans une situation catastrophique, parce qu’elle a été un des laboratoires de l’application des politiques d’austérité imposées par le FMI, la Commission Européenne et la Banque centrale.

Vendredi dernier, ces mêmes institutions sont restées intransigeantes dans les négociations : application des politiques néolibérales ou rien.
Le gouvernement grec ayant décidé de soumettre le projet d’accord au vote, l’Eurogroupe a réagi immédiatement en coupant les vivres le 30 juin, qualifiant le référendum grec de " coup de force " et en excluant le ministre grec des finances de la réunion !

Les masques sont tombés.

Les dirigeants européens sont prêts à tout, y compris au mépris de l’expression populaire, pour empêcher la mise en place d’autres politiques que celle de l’austérité.

Les forces syndicales qui mènent la lutte contre l’instauration de politiques libérales qui remettent en cause les droits sociaux, détricotent les droits du travail et privilégient la finance au détriment des salarié-es et des privé-es d’emploi, ne peuvent rester passives.

Manifester notre soutien au peuple grec qui s’est clairement prononcé le 25 janvier dernier pour refuser l’étranglement des politiques d’austérité, c’est refuser un nouveau déni de démocratie en Europe après ceux rejetant le vote contre le projet de traité constitutionnel européen en France en Irlande et aux Pays Bas.

Mais c’est aussi vital pour le mouvement syndical qui se bat pour couper le cou aux matraquages idéologiques, sans fondements, laissant entendre qu’il n’y a pas d’autres choix possibles, en France comme partout en Europe.

Respect des choix démocratiques des peuples et refus des politiques d’austérité sont deux mots d’ordre que portent les unions départementales des Bouches-du -Rhône, CGT - FSU- Solidaires.

Elles appellent à participer massivement à cette manifestation.

Marseille, le 1 Juillet 2015


Désormais la solution est politique. L’échec des discussions de l’eurogroup ce 25 juin 2015 met une fois de plus en lumière la volonté des néolibéraux de mettre fin à l’espérance d’une alternative anti-austérité en Europe.

Le rapport de la commission sur la vérité de la dette grecque tombe à point nommé pour caractériser la nature profonde de la dette grecque (www.cadtm.org).

Une dette dont la croissance avant la crise, ne provient pas de dépenses publiques excessives mais de taux d’intérêts usuraires, de dépenses militaires infondées, du rachat de la dette des banques privées par l’Etat et de fraude ainsi que d’évasion fiscale.
Ainsi les prêts accordés en 2010 et 2012 ont surtout profité aux banques tandis que la population grecque subissait de plein fouet les mesures d’austérité déclenchant une véritable crise humanitaire.

Les « programmes d’aide » ont été bâtis sur des hypothèses erronées et ont engendré une dette insoutenable. Les performances économiques se sont dégradées. Ce bilan désastreux était prévisible et pourtant les scénarios actuels de la Troïka reposent toujours sur les mêmes hypothèses irréalistes.

Leur mise en œuvre nuirait gravement à la future croissance du pays et compromettrait sa capacité à s’engager sur la voie d’un développement économique socialement juste et écologiquement viable

Le rapport de la commission démontre une dette grecque en grande partie illégale, illégitime et même odieuse.

  • Illégale, parce qu’elle a été contractée en violation de la constitution grecque et la législation européenne,
  • Illégitimes, car elle n’a pas profité à la majorité de la population, mais à une minorité de créanciers privés, en particulier les grandes banques grecques et étrangères.
  • Odieuse, car les « prêteurs » savaient que la politique d’austérité imposée impliquait obligatoirement la violation de droits humains fondamentaux.

Article publié le 1er juillet 2015.


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