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16/01/2021 : Les vœux de la langue de bois brut et de l’indécence en marche.

M. BONNET nous adresse ses vœux pour 2021. Exercice convenu, direz-vous, dont personne n’attend grand-chose. M. BONNET n’est pas de notre famille, ni de nos amis proches. Nous savons bien qu’il est tenu de se livrer à l’exercice.

Était -il tenu, par contre, de nous adresser des vœux qui sont contredits à ce point par son action ces dernières années à la tête de la DRFIP 13, et par les réformes nationales qu’il soutient sans faille ?

Comment prendre sereinement une affirmation telle que « l’efficacité de notre action est un pilier de la continuité du fonctionnement de la nation, et nous pouvons être fiers de ce rôle » ? Alors que nos emplois sont érodés, laminés, année après année, et 2021 ne fera pas exception, bien au contraire. Comment ne pas avoir un goût de bile au fond de la gorge, alors que la récompense de notre action est la réduction sauvage de nos congés, des arguties minables sur les paniers-repas pendant le premier confinement, un saupoudrage inégalitaire et mesquin de primes attribuées de manière discrétionnaire et sans respect des collectifs de travail. Nous sommes des « piliers » aux salaires gelés depuis plus d’une décennie. Nous sommes indispensables au fonctionnement de la nation, et il faut donc réduire nos implantations sur tout le territoire.
Belle reconnaissance.

Nous aurons « de nombreux défis » à relever pour 2021, dont « la gestion de la crise sanitaire, mais nous sommes armés pour les relever ». Comment ? En étant moins nombreux, toujours peu et mal équipés pour le télétravail, avec des applications nationales qui s’effondrent au plus mauvais moment (remember e-contact en novembre), alors que les SIE croulent sous les demandes d’aides covid sans un agent en plus pour y faire face (mais bientôt, des agents en moins).

De quel « attachement au service public » parlez-vous , M. BONNET ? Celui qui consiste à fermer le Centre de Gestion des Retraites, à transférer la gestion locale des RH, à fermer toutes les implantations rurales de nos services pour les remplacer par de fumeuses « maisons France Service », ou quel qu’en soit le nom changeant et creux qu’elles prennent, paravents miteux de notre désengagement territorial et du recul de la pleine compétence qui garantit la qualité et l’égalité de l’accès au service public ?

Et donc, quand vous nous souhaitez pompeusement « une année de grandes réussites, la santé pour vous et vos proches, de nombreux plaisirs partagés, et une sérénité retrouvée », rompant avec notre tradition de respect, il ne nous vient que l’envie de vous dire : un peu de pudeur !

Qu’à défaut de pouvoir nous offrir la reconnaissance professionnelle, salariale, des conditions de travail décentes, la possibilité d’exercer nos missions de service public décemment, le moins que vous puissiez faire, c’est de ne pas nous infliger l’indécence de votre langue de bois votive.

Article publié le 16 janvier 2021.


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