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11/10/2024. CSAL Formation spécialisée- Santé au travail. SIP, Observatoire interne, Formations premiers secours en santé mentale.

Déclaration liminaire de la CGT Finances Publiques 13
au CSAL FS du 11 octobre 2024

Le projet de budget pour 2025 de la droite moisie confirme d’une part qu’il s’agit d’un budget de guerre anti-social et d’autre part amplifie la logique du petit prince des riches de toujours couper dans les emplois utiles à la Nation.
4 000 postes d’enseignants supprimés, 505 emplois pour le ministère du Budget et des comptes publics.
60 milliards de baisse de dépenses dont 21,5 milliards sur le seul budget de l’État et 5 autres milliards supplémentaires qui seront supprimés par voie d’amendements.
Dans ces conditions, les conditions de travail vont continuer à se dégrader dans nos services et nous alertons la Direction sur les conséquences de tels choix :
 évidemment sur le rendu des missions,
 évidemment sur l’égalité d’accès et de traitement des usagers et contribuables,
 évidemment sur le risque d’ultraconcentration des services,
 évidemment sur le blocage des salaires dans la fonction publique,
 évidemment sur la manoeuvre qui consiste à délégitimer les services publics en les rendant inopérants face aux attentes des usagers et contribuables.

Ce n’est pas qu’ils n’ont rien compris, c’est seulement qu’ils font des choix, des choix qui privilégient les puissants et le capital au détriment de l’immense majorité de la population, des jeunes, des salarié·es, des retraité·es.

Budget SSCT point n°2 du CSAL FS

L’an dernier , les élu·es CGT en CSAL-FS avaient demandé à mettre en réserve 10% du budget de la FS pour répondre à des besoins en cas d’urgence.
Suite à l’agression d’un agent d’accueil et au bris du plexiglas en arrêtes coupantes (Voir Gabian Nov.2023), ce budget a été utilisé pour installer dans les règles de l’art une véritable protection en poly-carbonate pour les agents d’accueil du Sip Borde.

En 2024, la CGT a de nouveau souhaité la mise en réserve d’une partie du budget du CSAL-FS.
Hors reversement du budget formation de prévention dont nous pouvons regretter la sous-consommation mais aussi la questionner- la mise en réserve permettra de financer des formations de premiers secours en santé mentale (FPSS).

La CGT a alerté à plusieurs reprises l’administration sur la nécessité de privilégier un accompagnement médico-social pour les collègues qui souffrent de décompensation psychique tout en rappelant les conséquences sur les autres agents et le collectif de travail, pour lesquels un réel accompagnement doit aussi être mis en place.
Cet enjeu a été abordé par les élu·es CGT lors de plusieurs CSAL-FS et lors du CSAL de la Drfip 13 du 19/09/2024.
Lors du GT du 8 octobre 2024 il a été décidé que 3 formations seront proposées d’ici la fin de l’année.Les élu·es CGT souhaitent que les élu·es du personnel en CSAL-FS et nos collègues des ressources humaines volontaires puissent bénéficier des premiers stages mis en place en 2024.

Observatoire interne point n°3 du Csal FS : Placébo et vaine agitation de la Drfip 13

 Enjeu n°1 : Vision je me sens acteur/actrice des changements

70 % des agent·es ne se sentent ni acteurs, ni actrices des changements au sein de la DGFIP ! Formulé autrement, ils subissent ! Les éléments de langage fourbis par les casseurs de l’État social ou la soi-disant pédagogie nécessaire (pour les mal- comprenant·es que nous serions) n’ont pas de place ici.
Depuis 2019 , avec la casse du réseau des trésoreries et les fusions de SIP et de SIE, l’idée que les agent·es des Finances publiques se seraient habitués aux restructurations en tout genre est une illusion.
De même le recul social intervenu avec la loi de transformation de la Fonction publique et la casse des commissions paritaires de mutation et de promotion, du CHS-CT, le fait du Prince dans les promotions et les postes à responsabilité, des règles de gestion et lignes directrices opaques renforcent la défiance des agent·es face à leur administration.

 Enjeu n°2 : Efficacité opérationnelle-je dispose d’outils collaboratifs adéquats pour travailler avec des collègues

Et la novlangue managériale de promouvoir des "champions" (sic) du Bidule et des ambassadeurs du Machin ! Surfer sur NOVAE les agents n’ont guère le temps.

 Enjeu n°3 : Développement-je me sens reconnu et valorisé dans mon travail

Friture sur la ligne directrice.
Ce sont les 2/3 des agent·es à la Drfip 13 (63%) qui considèrent que leur direction n’évolue pas dans le bon sens. 47 % pensent que le rythme du « changement » est trop rapide. 61% ne sont pas optimistes sur leur propre avenir au sein de la Dgfip tandis que 28 % le sont.

L’absence de différenciation des catégories comme la non prise en compte de l’ancienneté administrative ou de l’âge rend difficile l’analyse de ces réponses. La CGT dira qu’optimiste ou pessimiste quant à son avenir à la DGFIP sont des positions passives et le syndicat, lui, est pour l’action !

50 % des agent·es de la Drfip 13 qui ont répondu au questionnaire indiquent que leur motivation diminue. Elle reste stable pour 42 %. Là encore, interpréter ces chiffres - les questions étant orientées de manière très générale sur la logique du contrat d’objectif et de moyens – sans connaître les missions exercées par les collègues, est une gageure.
Vous pensez cibler les adjoints et les associer à tour de rôle aux réunions métiers du management stratégique ; Il faut donc comprendre que les adjoints, pas tous, et pas en même temps. Il faut donc comprendre que le chef d’orchestre jouera de tous les instruments.

  Enjeu n°4 : Développement-je suis satisfait des possibilités d’avancement, de promotion

Sur les possibilités d’avancement et de promotions. « Goûtons » d’abord le présupposé de l’administration : elle retient comme facteurs « objectifs » de sélection... l’expérience (pourquoi pas) mais surtout le mérite individuel et la performance.
Et quelle est la réponse des agent·es de la Drfip 13 ? 68 % ne sont pas d’accord avec ces critères soi- disant objectifs ! 65% ne sont pas satisfaits des possibilités d’avancement et/ou de promotion !

Que propose la Drfip 13 ? De missionner les RH pour expliquer aux collègues ce qu’ils savent déjà. Ca frise les Deschiens et le 3615 qui n’en veut..

Pire ! L’administration indique que pour éviter un renoncement à concours - l’exemple était la mobilité forcée d’une collègue de 61 ans qui avait réussi le CIS et se trouvait affectée à plusieurs centaines de km pour un gain net de 120 euros et qui a en conséquence renoncé au bénéfice du concours-, la Drfip 13 a indiqué que l’information des RH lui aurait permis d’éviter de passer le concours ! ! !
Plafond de verre, tu es bien bas ! #égalitéprofesionnelle.

Enfin, pour les agent·es de la Drfip 13 qui ont répondu au questionnaire, il était demandé les trois points sur lesquels la DGFIP doit intervenir en priorité. Pour 73 % c’est la rémunération, pour 37 % les possibilités d’évolution et pour 32 % les conditions de travail.

La CGT s’étonne que dans la restitution par service (si plus de 20 agents ont répondu) de l’observatoire interne de la Drfip 13 ne figure pas la direction. Vous avez toujours affirmée qu’elle ne formait qu’un seul service et nous imaginons difficilement que moins de 20 agents auraient répondu au questionnaire.
Qu’en est-il exactement ? Serait-ce à dire que les relances auprès des responsables de division auraient été vaines ou les réponses non conformes aux attentes de l’Etat Major et de ainsi dénommé secrétariat général ?

Situation dans les SIP et organisation du travail

Après avoir fusionné les services impôts des particuliers (SIP) dans le cadre du nouveau réseau de proximité, vous avez décidé en 2023 de supprimer 51 emplois dans ces mêmes SIP.
Ces coupes claires dans les effectifs ont entraîné une restructuration de leur organisation, avec la mise en place de cellules relations usagers (CRU), fusion des secteurs d’assiette.Vous avez d’une part concentré les contribuables sur un nombre restreint de SIP et d’autre part, conséquence des suppressions d’emplois, réduit l’amplitude horaire de réception physique.
Ce « plan », s’inscrivant dans la logique d’une économie de moyens budgétaires alloués au service public des impôts des particuliers a été « enrichi » d’une intensification du travail, à l’accueil comme en gestion. La CGT Finances publiques 13 est intervenue à plusieurs reprises en CSAL, en formation spécialisée, ou encore durant la « crise » qu’a rencontré le SIP Borde dont l’accueil s’est effondré sur lui même en début d’année 2024.

Les SIP deviennent le service des « urgences fiscales » (et des amendes) et comme aux urgences, les agent·es sont au bord de l’épuisement professionnel !

– La CRU est chargée de l’accueil multicanal au sein des SIP : accueil généraliste et sur rendez-vous, qu’il soit physique ou téléphonique, des contre-appels et de la reprise de rendez-vous, le traitement de e-contacts ou encore le renfort téléphonique national (5 à 10h /jour) et enfin, la CRU doit suppléer à la fermeture de l’accueil de la trésorerie amendes des Bouches-du-Rhône (réception des redevables, orientation pour réclamations et paiement) ; bref de la gestion en urgence permanente d’une charge de travail sous-estimée donc supérieure à la capacité de traitement de la CRU. (Cf. fréquentation au guichet ou taux de décroché).
– La gestion du planning s’est transformée rapidement en autant de voies d’eau qu’il faut colmater tandis que le navire part à la dérive.
Que faire quand ce sont les armateurs qui désarment les navires avec l’équipage à bord ? Nos collègues sont des marins perdus. Leurs capitaines aussi.

– La séparation fonctionnelle entre CRU et gestion entraîne des dysfonctionnements dans la chaîne de travail.Là où la mission était intégrée, elle se désintègre sous les coups de l’urgence et d’une organisation du travail en mode « agile » catastrophique pour le service public et les conditions de travail.
– Les vacations guichet et téléphone se succèdent et les agent·es doivent être flexibles, s’adapter à un environnement en mouvement et instable ; ils voient leurs temps de production et de réflexion se réduire.
– La formation des nouveaux agents arrivés au 01/09/2024 n’est pas suffisante ni continue : nos collègues sont exposés à des injonctions paradoxales car envoyés à l’accueil sans maîtriser les connaissances essentielles.
Là aussi, la CGT avait alerté la Drfip 13 lors de la crise du SIP Borde en début d’année dont une des causes était le sentiment d’insécurité professionnelle.
– La CGT avait indiqué la nécessité de poser des actes concrets sur l’apprentissage et sa progressivité. Cela n’a pas été pris en compte. Que fait la Drfip 13 ? Elle regarde ailleurs.
– Comment un accueil peut-il fonctionner avec des agent·es novices ? Quel temps peut être dégagé par les sachant·es alors que l’intensité de leur travail les accapare ?
– Les adjoints d’accueil cadres A ou B voient leurs compteurs d’heures « écrêtées » exploser : que fait la Drfip sinon se satisfaire de ce sur-travail ? N’est-il pas sans conséquence sur la santé de nos collègues ?
– Les arrêts maladie ? La Drfip 13 se questionne t-elle sur leur nombre dans certains services ?
– Les agent·es les plus motivé·es sont en train de s’épuiser et envisagent d’en partir. Les autres sont coincés.
– Il faut clairement questionner la charge de travail des SIP et leurs réelles capacités à faire face à l’ensemble des tâches multi-canal qui leur sont attribuées ; ainsi du renfort téléphonique national, ainsi de la formation in situ.
Il faut que la Drfip 13 prenne en compte le travail vivant, le travail réel et les interactions au sein de chaque SIP (chaîne de travail) plutôt que de faire des plans sur la comète en compilant des flux et des stocks qu’elle contribue elle-même à densifier quand elle n’invente pas des compensations.

Non l’augmentation des décrochés ne suffit pas à faire baisser le flux de fréquentation au guichet.
Non il ne suffit pas de se décharger sur les chefs de services pour qu’ils déterminent des priorités.

Le travail vivant, c’est celui des agent·es.
L’organisation du travail n’est pas neutre concernant la santé des agents et la perte de sens du travail qu’ils ressentent.La Drfip 13 expose clairement les agents des SIP à des risques psycho-sociaux.

A nos collègues dans les SIP, la CGT sera à vos côtés pour faire valoir vos revendications.

En réponse, la Drfip 13 botte en touche en l’absence de représentants du pôle "gestion fiscale" et cite une baisse de fréquentation de 3% !
Concrètement cela signifie qu’au lieu de finir l’accueil à 12h45, tu le finis à 12h37 ! Youpi ! Et 13h30 au téléphone !
La Drfip 13 n’est pas non plus informée des écrêtements et du sur-travail !
Maintenant elle sait.
La mobilisation va devoir s’imposer !

Suite à nos interventions, un point spécifique sur les SIP sera à l’ordre du jour du prochain CSAL-FS le 7 novembre 2024.

Article publié le 14 octobre 2024.


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