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29/06/021 : Sur le retour en présentiel des agents vulnérables. Le point de vue de la CGT Finances publiques 13
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Dans une note du bureau RH2C de juin 2021 destinée à l’encadrement, la DG donne ses consignes aux chefs de service concernant le retour dans les services des agents fragiles ou vulnérables placés en ASA ou en 5 jours de télétravail.

La note rappelle en premier lieu que le retour est conditionné à une amélioration de la situation sanitaire, que le dispositif de protection individuel n’est pas levé ( il perdure jusqu’au 31 août 2021) et enfin, que le retour ne peut se faire que sur préconisation du médecin du travail.

Le retour en présentiel doit se préparer en amont, ce qui signifie clairement que l’autoritarisme hiérarchique n’est pas de rigueur mais aussi en coordination avec les acteurs concernés.
Le CHSCT doit être informé de la procédure tandis que service RH, assistant de prévention et médecins de prévention auront dû se concerter auparavant.

Au vu des questionnements de nombreux agents fragiles qui interpellent le syndicat, il semble pour le moins que ce dispositif ne soit pas si bien partagé que cela, particulièrement sous deux aspects.

Le premier est le cheminement de l’agent placé en ASA ou en télétravail exceptionnel 5j/5j qui soit :

 souhaite reprendre en présentiel à temps complet,
 conserver 2,3 ou 4 jours de TT

Jusqu’au 31 août, et sous réserve d’une évolution favorable de la situation sanitaire, c’est l’agent, et uniquement l’agent placé en ASA ou en 5 jours de « Télétravail exceptionnel » qui décide pour sa reprise en présentiel de saisir son chef de service et le service RH (qui prend l’avis du médecin de prévention). Ce n’est donc pas le chef de service qui décide.

Le second sont les impératifs- ou désignés comme tels- liés à la période estivale qui peuvent être opposés à l’agent.

Sitôt que celui-ci a effectué une demande de reprise en présentiel, l’agent risque à la fois de ne plus être perçu comme vulnérable au risque sanitaire mais aussi d’être assimilé à une variable d’ajustement de l’activité du service ; ainsi par exemple, du refus de se voir accorder du télétravail dans la période estivale… au motif de la continuité du service en présentiel avec un effectif limité.
Au pire, de devoir « rembourser » moralement et physiquement le temps de télétravail confiné (parce que fragile) par un temps de présence accru.

Alors même que la note du bureau RH2C revient sur le contexte et se veut prévenante concernant le risque d’anxiété ou encore le sentiment d’exclusion de la sphère professionnelle, la reprise d’un agent fragile en présentiel peut rapidement se transformer en un "temps de travail présentiel socialement nécessaire" pour, d’une part lui permettre d’assurer et d’assumer sa réintégration au sein de l’équipe de travail (comme s’il devait rattraper son absence physique) et d’autre part d’accepter le refus de télétravail au motif de lui faire retrouver sa légitimité au sein de l’équipe.

Ce serait alors la pire des manières de faire pour que les agents vulnérables puissent être placés en situation de retrouver leurs marques au sein de leur service mais aussi auprès de leurs collègues de travail.

Article publié le 29 juin 2021.


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